En manque de moyens, les centres sociaux appellent à l’aide
12 février 2024 0 Par Mathilde PALFROYLe 31 décembre, les centres sociaux de l’Ain et leurs sympathisants se sont réunis dans le Revermont à l’occasion d’une journée de mobilisation nationale.
La Fédération des centres sociaux de l’Ain a organisé cette journée de rassemblement convivial aux Conches, à Ramasse, pour défendre collectivement ces structures sociales indispensables mais devenues fragiles. En difficulté depuis quelques années, les centres sociaux souhaitaient lancer un appel à l’aide. « C’est un cri d’alerte. Les financements ne sont plus à la hauteur des besoins alors que la situation sociale s’aggrave », explique Laetitia Douhard, chargée de mission pour la fédération des centres sociaux du département.
« Soyons ensemble à la hauteur des enjeux de cohésion sociale » est le message que souhaitaient faire passer les participants à la journée de mobilisation.
Plus de 150 personnes − représentants, salariés, bénévoles et adhérents − se sont réunies pour porter ensemble une demande de soutien aux pouvoirs publics, en présence d’Hugo Barthalay, délégué de la Fédération des centres sociaux de France, et de Ludovic Loreau, maire de Saint-André-de-Corcy. Le choix du lieu des Conches visait, symboliquement, à « prendre de la hauteur ». Banderoles, chansons, batucada : le rassemblement était festif. Pour le préparer, un travail de concertation a été mené en amont avec les adhérents de plusieurs centres sociaux et les habitants des communes, pour recueillir les attentes et les besoins propres à chaque territoire. Si peu d’élus sont venus le 31 janvier, beaucoup sont impliqués et ont réaffirmé leur soutien.
Les membres du Conseil d’administration fédérale ont effectué une lecture partagée du plaidoyer national puis des habitants et des bénéficiaires sont venus témoigner de l’importance de leur centre social.
La nécessité d’une réflexion nationale sur le statut et l’avenir des centres sociaux
Dans l’Ain, comme partout en France, cette journée de mobilisation vise avant tout à interpeller les pouvoirs étatiques. Financés par les collectivités locales, la Caisse d’allocations familiales et les adhésions, les centres sociaux ont été fortement impactés par l’inflation et la hausse des bas salaires. « La discussion à l’échelle nationale devient urgente. Nous sommes déjà en lien avec les collectivités, des centres sociaux sont aussi soutenus de manière individuelle par leur commune, certaines ont pu mobiliser des fonds d’urgence mais toutes n’en ont pas les moyens. C’est pourquoi on en appelle à une co-responsabilité. Un changement structurel national est nécessaire, pour l’ensemble des centres, et nous souhaitons ouvrir la réflexion. »