Stop aux logements indignes !

10 juillet 2022 Non Par Marylou Prévost

Le 28 juin, Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète de l’Ain, a réuni le comité de pilotage du Pôle départemental de lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique (PDLHIPE) pour faire le bilan du premier plan d’action et signer le nouveau plan 2022-2025.

Photo ci-dessus : Cécile Bigot-Dekeyzer (3^e sur la photo), préfète de l’Ain, signe le 2^e plan d’actions départemental de lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique.

« La lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique est quelque chose d’important, car il n’y a aucune raison d’accepter que certaines personnes vivent dans des logements insalubres, dangereux pour leur santé et leur sécurité », a déclaré Cécile Bigot-Dekeyzer. Elle a également souligné que ces situations engendrent des difficultés sociales avec un risque d’exclusion. « Il y a des personnes mal intentionnées qui tirent profit de populations vulnérables en les logeant dans des conditions inacceptables. » L’habitat indigne se double souvent d’une grande précarité énergétique. « Ces logements sont des passoires thermiques et génèrent des coûts de chauffage colossaux », conclut-elle.

fenêtre de toit autour de laquelle on perçoit des traces noires laissées par l'insalubrité des lieux

Une chambre modeste, avec de grandes traces noires au plafond et aux murs, traces d'humidité et de moisissure

Le PDLHIPE engage des actions comme l’accompagnement des propriétaires pour la rénovation durable de leur logement et des mesures incitatives, coercitives et pénales à l’encontre des marchands de sommeil ou des propriétaires irréguliers.

Sensibiliser et agir

Réunissant les services de l’État, les collectivités et opérateurs comme l’ADIL* de l’Ain et la Caf, le PDLHIPE a pour but d’informer, repérer, sensibiliser et prévenir les propriétaires publics, privés, les bailleurs et les collectivités sur l’habitat indigne. Il détecte des situations, accompagne les ménages, suit les arrêtés et fait le lien avec le Parquet.

Provenant majoritairement de locataires et des collectivités, pour des logements privés, les signalements de logements indignes sont en augmentation. « Le résultat, selon la préfète, de tout le travail d’information et sensibilisation pour détecter ces situations. » En septembre, la plateforme de signalements et de traitement Histologe sera déployée.

Depuis janvier 2020, Haut-Bugey Agglomération expérimente le permis de louer dans la rue du Collège à Nantua. Cette autorisation n’est délivrée aux propriétaires que si les logements sont décents. De plus, les signalements entraînent un dialogue entre l’ADIL et le propriétaire pour amener celui-ci à faire les travaux. Depuis deux ans, une quarantaine de dossiers ont été déposés chaque année, dont une trentaine retenus pour être accompagnés.

* Agence départementale pour l’information sur le logement