« Nos migrations intimes » | Des mots et des photos qui en disent long
20 juin 2024 0 Par Magazine Interaction 01Multi-rencontres et multiformes, le projet lancé au CPA par Petrek et Arnaud Foulon dans le cadre de la saison Culture NoMad est amené à devenir aussi multi-lieux.
Je crois que je n’ai jamais cessé de me déplacer (…) L’écume qui garde longtemps le souvenir de ma traversée (…) Ici, j’ai compris, c’est chez toi. Tu veux pas de moi chez toi. Je ne fais que passer. Demain, ce sera un autre qui passera (…) Le plus beau des voyages, c’est accueillir celui qui vient d’ailleurs (…) Déplacer les racines et sourire malgré tout (…) Demain je m’achèterai un carnet de rêves et, sur les chemins, j’écrirai ma vie.
Mardi 18 juin, la lecture musicale qui ouvrait le vernissage de l’exposition « Nos migrations intimes » au CPA ne pouvait laisser indifférents les visiteurs. Issus de la collecte de témoignages menée par Petrek et Arnaud Foulon en février, mis en mots, musique et images par les artistes aindinois, les propos disent la volonté, la difficulté, le rejet, mais aussi l’accueil, la douceur, l’espoir, le vivre ensemble…
« Quand on dit migration, on pense souvent aller dans un autre pays. Mais la migration, c’est aussi d’un âge à l’autre, d’un quartier à un autre… La migration, ce n’est pas seulement la douleur, le négatif. C’est aussi le positif, le déplacement est essentiel : il faut être en mouvement pour accueillir la vie » rappelle Petrek. « La migration, c’est une richesse. Une société qui se replie sur elle-même meurt » souligne Arnaud Foulon.
Vers d’autres territoires
S’inscrivant dans le cadre du dispositif Culture NoMad, « Nos migrations intimes » est une exposition à voir et écouter. Les portraits géants tout en ombres et lumières saisis par le photographe Arnaud Foulon entrent en résonance avec les montages numériques réalisés par Fabienne Bruère avec la collaboration de Stéphane Leprince, de Laurent Darmon côté son, et Anne-Isabelle Ginisti côté communication.
Née au CPA, où elle est visible jusqu’au 28 juin, l’exposition fera halte au festival Woua’art à Nantua, du 5 au 7 juillet, et s’accompagnera de déambulations musicales avec Anne-Gaëlle Bisquay au violoncelle.
Multiformes et multi-rencontres – quelque quatre-vingt témoignages (de patients, de soignants, de personnes extérieures…) avaient été recueillis par Petrek et Arnaud Foulon –, le projet né au CPA n’a pas vocation à en rester là mais bien à migrer sur d’autres territoires, à la rencontre d’autres habitants, avec de nouveaux partenaires, de nouvelles actions et expositions. À suivre.
En pratique
L’exposition est ouverte jusqu’au 28 juin, du mardi au vendredi et exceptionnellement samedi 22, de 13 h 30 à 17 h 30, au bâtiment L’Atelier au CPA. Possibilité de visites sur rendez-vous (tél. 04 74 52 24 69, culture.nomad@orsac-cpa01.fr).
https://www.cpa01.fr/actualites/la-fete-de-lete-du-cpa/
Article : Annick Joasson