Forts pour demain, une belle idée pour partager les fruits de la croissance… des arbres

Née pendant le confinement, l’idée de faire pousser une forêt-jardin nourricière a germé dans la tête de Daniel Cintas que ses affinités pour le monde indien font appeler Loup-Gris.

Créer du lien social et nourricier

Soucieux de développer un lien social autant qu’une sensibilisation au bien-manger, ce fou – et féru – de botanique rassemble aujourd’hui une centaine d’adhérents enthousiastes. Jouxtant l’enceinte du fort de Sermenaz, le site exploité, on devrait dire bonifié, accueille sur une première grosse parcelle de 5 000 m² des plantations de tous bords. Un peu plus, loin une autre forêt dite de maraude est aussi en train de pousser.

Faire ensemble pour sensibiliser les plus jeunes

Plus de 1 000 arbres fruitiers d’espèces très diversifiées ont déjà pris racine, dont beaucoup ont été plantés puis choyés par des écoliers et des habitants du secteur. Dans l’enceinte, clôturée de haies sèches pour se prémunir des sangliers, on déambule autour de jardinets, d’un espace potager, d’un jardin des simples, d’une serre et d’espaces dédiés à recevoir des évènements publics.

Des parrainages précieux pour faire essaimer le modèle

Soutenue par des entreprises et des organismes sensibles à la cause environnementale autant qu’au vivre-ensemble, l’association Forts pour demain aime recevoir des visiteurs. Elle a notamment accueilli le jeune Vipulan, l’un des acteurs du film de Cyril Dion Animal et l’éminent biologiste Marc-André Sélosse, professeur au Musée d’histoire naturelle de Paris. Ces parrainages de marque permettent de légitimer le discours de FPD pour dupliquer son modèle de forêt comestible ailleurs. « Nous avons fait la preuve qu’on peut faire d’une friche un espace nourricier. Via leurs cantines scolaires, nos enfants profiteront bientôt des fruits du travail collectif. Si nous l’avons fait, cela peut se dupliquer ailleurs », résume, enjoué, Loup-Gris.

Forts pour demain, route du Fort à Neyron. www.fortspourdemain.org