Isabelle Lonvis-Rome, ministre chargée de l’égalité femmes-hommes, en visite dans l’Ain

Première étape de la visite d’Isabelle Lonvis-Rome, ministre, le 21 avril à Étrez, à la rencontre de l’accueil de jour mobile « L’Hirondelles, ici et là pour elles » mis en œuvre par l’ADSEA* dans l’Ain. Une initiative qu’elle a soulignée et qui s’inscrit en résonance avec sa volonté de développer le dispositif « l’aller vers » afin de mieux prendre en charge les femmes isolées en zone rurale. Une trentaine de vans similaires seront déployés en France.

Aller vers, c’est aussi ce que fait la ministre, qui n’hésite pas à multiplier les déplacements sur le terrain et rencontres avec les acteurs locaux du social, de la santé, la justice, l’emploi, l’éducation… œuvrant au quotidien pour les droits des femmes. « Grande cause du quinquennat », la lutte contre les violences conjugales reste notamment le pilier du plan interministériel 2023-2027 Toutes et tous égaux, présenté en conseil des ministres le 8 mars dernier.

Évoquant quelques points clés de ce plan décliné en 4 axes et 160 actions, Isabelle Lonvis-Rome, aux côtés de la préfète, a ensuite longuement échangé avec les élus et acteurs institutionnels et associatifs réunis au tiers-lieu L’Écrin.

Orienter, accueillir, protéger les victimes de violences

Comment orienter les victimes, ou bien signaler une situation ? La mise en place d’élus référents sur les violences, la multiplication des permanences des associations d’aide aux victimes dans les Maisons France services, la possibilité donnée aux médecins de signaler au procureur sans l’accord de la victime des violences s’ils l’estiment en danger, vont entre autres actions dans ce sens. « Un des points fondamentaux est l’accueil de la victime », rappelait une assistante sociale. « La formation est le b.a.-ba, quelle que soit la profession » confirme la ministre. Elle devrait être obligatoire pour les professionnels de santé, note une médecin.

La création dans chaque département d’une Maison des femmes, adossée à un établissement hospitalier, facilitera l’accompagnement des victimes. Dans l’Ain, le projet est en cours. « Je viendrai l’inaugurer » a promis Isabelle Lonvis Rome.

Comment protéger les victimes de violences aussi ? Là aussi, les initiatives ne manquent pas. Côté justice, le téléphone grave danger a fait ses preuves, propos confirmé par le procureur de la République. cinquante-quatre places d’hébergement d’urgence dédiées existent dans l’Ain, précise un participant.  

La non-baisse des féminicides, malgré les actions en place, interroge sur la violence de la société, soulève un autre, qui alerte sur l’important taux d’auteurs de violences issus de la protection de l’enfance et sur la précocité de l’agir violent chez les très jeunes enfants.

D’où l’importance de l’éducation, de la culture de l’égalité, « peut-être la clé de tout » prône la ministre.

Isabelle Lonvis-Rome, « une bonne terrienne »

La ministre Isabelle Lonvis-Rome a ensuite poursuivi sa visite dans l’Ain à la rencontre d’une jeune agricultrice, à Mantenay-Montlin, avant de retrouver avec émotion le village de son enfance, Saint-Étienne-sur-Reyssouze. « Je suis une bonne terrienne, je suis née pas loin d’ici. Un de mes grands plaisirs était de voir les champs fraîchement labourés. »

* Association de sauvegarde de l’enfant et de l’adulte

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Article d’Annick Puvilland