Le premier bus transportant des Ukrainiens dans l’Ain est arrivé

Le premier bus transportant des Ukrainiens dans l’Ain est arrivé

8 avril 2022 Non Par Marylou Prévost

Le bus arrivé de Lyon s’est arrêté à Châtillon-en-Michaille le 5 avril.

Vers midi, un bus avec à bord vingt-six Ukrainiens (huit femmes seules, cinq familles) et un chat s’est arrêté devant la résidence Saint-Joseph d’Alfa3a à Châtillon-en-Michaille. À l’écart du bruit des grandes villes, ils ont été accueillis dans cette maison ancienne composée de vingt-cinq studios avec des salles de bain privatives ou communes, un salon, une bibliothèque, une cuisine et un grand jardin.

« Nous leur permettons de se reposer. Cet endroit est un sas de décompression », explique Guillaume Beaurepaire, directeur général d’Alfa3a.

Tout au long de leur séjour, une équipe de travailleurs sociaux et une maîtresse de maison seront présentes pour les accompagner dans leur quotidien au niveau juridique, administratif, médical et social. « Nous avons eu la chance d’avoir trois interprètes bénévoles russes de Valserhône qui peuvent communiquer avec les Ukrainiens », se réjouit Sabrina Latreche, cheffe de service de l’Hébergement d’urgence des demandeurs d’asile (HUDA) du secteur Haut-Bugey. Leurs besoins essentiels sont assurés grâce à un stock alimentaire fourni par la Banque alimentaire et des kits de soins donnés par le Secours populaire et Alfa3a.

2 dames réfugiées sont reçues par la directrice de service d'Alfa3a, Sophie Thomas, pour établir un diagnostic de leur situation, dès leur arrivée d'Ukraine

Un diagnostic permet aux travailleurs sociaux de déterminer les profils et besoins des Ukrainiens.

Une nouvelle vie

Ce logement est transitoire. Les Ukrainiens resteront de deux à dix jours environ selon les profils. Certains souhaitent déjà repartir vers des grandes villes de France comme Lyon ou même vers le Canada. D’autres peinent encore à se projeter. « Ils sont sidérés et ne savent pas pourquoi ils sont là », précise Isabelle, une travailleuse sociale. Le Dispositif d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile (DHUDA) prévoit de prendre rendez-vous avec la préfecture pour établir les titres de séjour, puis les Ukrainiens seront orientés dans des logements autonomes et aidés dans leur demande d’ouverture des droits à l’allocation de demandeurs d’asile. 

« Un premier diagnostic permet de comprendre leur demande. Les familles souhaitant rester seront accompagnées vers des logements de citoyens avec le concours de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités de l’Ain », explique Sophie Thomas (ci-contre) directrice adjointe du Département d’accueil et d’intégration des étrangers (DAIE) d’Alfa3a.


Article de Marylou Prévost