Des Brigades vertes aux Brigades nature
10 juin 2021 Non Par Margaux Legras-MailletAu bord de la faillite l’année dernière, l’association d’insertion les Brigades vertes a été repêchée par le Groupe SOS. Depuis, elle a pris le nom de Brigades nature de l’Ain et cherche à diversifier son activité.
En 2011, l’association développe un atelier maraîchage destiné à répondre aux attentes du public plutôt féminin, mais l’activité n’est pas à l’équilibre et les premières difficultés financières commencent à apparaître. En 2019, l’association est en redressement judiciaire. « Notre dette est surtout sociale et s’explique par les cotisations et contributions au régime de garantie des salaires (AGS) et à la Mutualité sociale agricole (MSA). Il a fallu prendre des mesures drastiques avec la fermeture des jardins et le licenciement de personnes. Certaines ont été orientées vers d’autres structures ou sur les chantiers des Brigades », explique Philippe Treillé, président. Un premier contact a lieu avec le Groupe SOS quelques mois plus tard. Les BV ont alors le choix entre un plan de cession et un plan de continuation. Le 6 juillet 2020, l’association signe pour la deuxième solution et est adossées au Groupe SOS qui prend à charge l’ensemble de la dette de l’association et reprends ses collaborateurs (huit salariés permanents à l’époque). Les Brigades vertes prennent alors le nom de Brigades nature. Et Philippe Treillé d’expliciter : « Nous avons pris ce nom pour être plus visibles et pour être en harmonie avec les autres brigades membres du groupe ».
Depuis sa reprise, l’association n’a de cesse d’évoluer. « Nous sommes en phase de développement. La stratégie, c’est de grossir et d’aller vers de nouveaux chantiers pour amortir nos frais généraux », précise le directeur, Johann Baudry. Elle teste en ce moment une action pédagogique avec la communauté de communes : « Nous développons également nos actions dans le sens du patrimoine avec par exemple la remise en eau l’année dernière du moulin de Chenaz. Avec la communauté de communes, nous étudions la possibilité de poser des panneaux de signalisation. De même qu’avec le Syndicat du Haut-Rhône et les agriculteurs, nous participons à la plantation de haies, de gabions et nichoirs pour ramener de la biodiversité », rend compte Johann Baudry. Le Groupe SOS a permis notamment d’investir dans de nouveaux matériels courant mai pour le site de Belley.
Article écrit par Margaux Legras-Maillet.
© photo entête : site https://www.brigadesnature.org/